Le 21 juin 2024, j’entrai sans faire de vagues dans ma quatrième décennie. Le même jour paraissait ‘Thousand Oceans’, album de Chihei Hatakeyama paru sur le label Néerlandais Dronarivm. Timing parfait quand on connait mon attrait immodéré pour l’océan.
Source de fascination et d’inspiration, l’océan est multiple, paisible, tourmenté ou furieux. D’une certaine manière nous lui ressemblons.
En l’observant et en l’écoutant longuement, j’éprouve le sentiment d’avoir appris davantage sur moi-même qu’en observant mes congénères. Des intranquilles, soumis à des courants contraires, qui s’évertuent à vouloir lutter contre le courant. Contrôler, décider, pour soi-même et pour les autres. Ceux là-même sont des fous gesticulants et immobiles.




Par opposition, les longs drones éthérés et enveloppant de ‘Thousand Oceans’ nous portent et nous bercent dans un lent mouvement rappelant celui des vagues. Chihei Hatakeyama nous invite ici à nous en remettre à plus grand que soi, à accepter de ne pas avoir le contrôle et se laisser porter d’un rivage à l’autre. C’est cela, le vrai voyage.
« La mer est sans routes, la mer est sans explications. » – Alessandro Baricco

« L’album a été fortement influencée par Shirahama, dans l’île d’Izu, où les visites de ma famille pendant mon enfance ont laissé des souvenirs impérissables. L’ambiance de l’ère Showa et la beauté de la mer ont contribué à façonner l’image finale de l’album. »
Mickaël Petit – Rivages Sonores
