Nous étions en mars 2020 et soudainement nous nous retrouvions retranchés du monde. Retranchés des autres. Retranchés du bruit et de l’agitation de notre société moderne glorifiant la vitesse, au risque de n’effleurer que la surface des choses.
Soudainement, le temps prit de l’épaisseur, il avait une nouvelle consistance, était devenu palpable. Nous eûmes à nous réconcilier avec la lenteur et le silence.
Cette playlist créée durant le premier confinement s’articule autour de cette idée d’un ennui vertueux, d’une délicieuse solitude à la Henry Purcell, propices à la réflexion et aux voyages immobiles.
Les journées s’étiraient à n’en plus finir et s’il en avait été autant des vies, je n’aurai pas clôturé cette playlist par le poignant Momentary d’Òlafur Arnalds réinterprété par Voces8, comme un dernier hommage rendu à un être cher.